Mes conseils pour vous protéger de l’hypersollicitation
Toujours connectée, vous pensez bien faire en étant présente pour vos collègues dès qu’ils en ont besoin ? A la maison, vous vous faites un point d’honneur de répondre à vos enfants quand ils vous appellent ? Avec tous vos engagements, l’impression qui domine est-elle celle d’être dépassée ? C’est ce que l’on appelle l’hypersollicitation, et c’est un mal contemporain. De fait, l’hypersollicitation est citée par une grande majorité des femmes que j’accompagne comme l’un des éléments responsables de leur fatigue mentale. En effet, elles se sentent bien souvent perdues face à l’avalanche de sollicitations qu’elles subissent en continu, générant pour elles de la confusion : “par où commencer ?”. Alors comment prendre de la distance ? Voici quelques pistes que je vous propose d’explorer pour vous protéger de l’hypersollicitation.
Un sas pour vous protéger de l’hypersollicitation
Une des femmes que je reçois m’a un jour fait part de son épuisement. Elle souhaitait que je l’aide à gérer les multiples sollicitations qu’elle subissait en permanence.
« Je suis sollicitée par l’école, par mes enfants, par la CAF, par mes collègues… Toute la journée, je suis sollicitée.»
Oui mais, ce qu’elle avait omis de me dire, c’est que quand elle désirait faire une pause, c’est sur les réseaux sociaux qu’elle se réfugiait. Croyant s’offrir un peu de répit et de repos, elle était en fait à nouveau bombardée d’informations et de publicités non sollicitées.
C’est pourquoi le meilleur conseil que je puisse vous donner est de créer un sas entre vous et cette hypersollicitation.
Jaugez votre niveau d’énergie
Pour cela, commencez par vous demander : comment est mon niveau d’énergie ? Est-il suffisamment élevé pour me permettre de recevoir et de traiter toutes les sollicitations du moment sans en pâtir ?
Si la réponse est non et que vous vous sentez submergée dès le réveil, alors voici 2 questions à vous poser :
- Dois-je absolument finir ma « to-do list » avant de m’accorder un moment ressourçant rien que pour moi ? Si tel est le cas, quand dois-je m’accorder ce sas de ressource ? M’arrive-t-il de le sacrifier pour une tâche “plus urgente” ? À quel niveau d’énergie je me retrouve alors en fin de journée ?
- Comment je débute mes journées ? Est-ce que je priorise les activités qui me font du bien, ou est-ce que j’attaque directement par quelques corvées ? Comment je poursuis ma journée dans un cas comme dans l’autre ?
Et si vous optiez pour un sas matinal ?
Débuter par un sas de quelques minutes peut déjà suffire à transformer la suite de votre journée. Ce précieux “temps pour soi” vous permettra de nourrir un de vos besoins fondamentaux. De vous apporter de la ressource, ou encore de vous forger une bulle qui tiendra les sollicitations à distance durant votre journée.
Un sas au travail est-il possible ?
Si vous accorder un sas dans la sphère privée vous semble réalisable, vous êtes souvent plus sceptique quand il en va de la sphère professionnelle. Comment concilier conscience professionnelle ou engagements associatifs avec ce fameux sas ?
Pour vous y aider, demandez-vous si ce n’est que lorsque vous avez répondu à tous vos mails et accompli toutes vos tâches que vous vous sentez efficace ? Car au fond, vous savez bien que votre to-do list ne cessera pas de s’allonger malgré les tâches réalisées. Pour illustrer cela, j’aime utiliser la métaphore de la bougie d’anniversaire. Vous savez, celle qui se rallume, alors même que l’on croit l’avoir éteinte entre deux doigts mouillés.
Priorisez …
Plutôt qu’une liste de ce qu’il vous reste à accomplir, pourquoi ne pas lister ce que vous avez déjà réalisé ?
La clé pour ne plus vous sentir submergée est de décider de vos propres priorités. Ceci vous permettra de créer un sas faisant barrage entre l’urgence des autres et les vôtres. Je pense aussi bien à votre vie privée qu’à votre vie professionnelle.
Pour parvenir à prioriser, posez-vous les questions suivantes : quelles demandes sont les plus urgentes parmi celles que je reçois ? Lesquelles puis-je déléguer sans dommage ? Lesquelles peuvent attendre un ou plusieurs jours de plus ?
À la maison, votre sas peut prendre la forme d’une consigne ou d’un accord que vous passez avec vos enfants. Il pourrait être formulé ainsi : « quand vous me posez une question et que je suis occupée à autre chose, je me sens happée. Cela m’embrouille l’esprit et je ne suis plus efficace. Cela peut même m’énerver. Lorsque vous avez besoin de moi et que je suis déjà occupée, j’aimerai que vous me le signaliez en posant votre main sur mon bras. Cela me permet d’enregistrer votre besoin, de terminer la tâche dans laquelle je suis déjà engagée, puis de venir vous voir».
Quant aux réseaux sociaux, vous pouvez les comparer à une multitude d’enfants qui se précipiteraient sur vous en criant « moi, moi, moi ! ». Même si vous n’en êtes pas consciente, résister à ces appels est aussi énergivore que d’y répondre. Pour le comprendre, voyez un peu ce qui se passe quand vous êtes en réunion et que votre téléphone vibre. Vous lisez, presque malgré vous, le message du prof de danse de votre fille. Et alors que se passe t-il ? Votre cerveau tergiverse : attendre ou répondre ? Ces deux options vous demandent autant d’énergie l’une que l’autre.
…et lâchez prise pour vous protéger de l’hypersollicitation
Pour vous protéger de l’hypersollicitation, protégez-vous des multiples notifications. Alors quelles sont les alternatives ? Elles sont multiples !
Vous pouvez tout d’abord enlever les notifications de votre téléphone, ou encore laisser ce dernier à votre bureau lorsque vous partez en réunion. L’option vibreur est également une bonne alternative pour ne plus être polluée de notifications sonores à l’arrivée du moindre message.
Enfin, à moins que vous ne soyez médecin urgentiste de garde, personne ne vous oblige à être joignable 24h/24. Pourquoi donc ne pas vous accorder de temps à autre un jour sans téléphone ? Cela vous permettra de vous libérer des micro-décisions très énergivores telles que « je réponds ou pas ? Je lis maintenant ou je réponds plus tard ? Maintenant que j’y pense, tant pis je réponds tout de suite ».
Une façon efface de vous libérer un peu de votre précieuse énergie, afin de la consacrer aux projets qui comptent vraiment pour vous.
Plus vous mettrez en place des sas pour vous protéger de l’hypersollicitation, plus votre qualité de vie s’en trouvera améliorée. Elle sera plus en accord avec votre rythme biologique naturel. Celui dans lequel votre cerveau et votre corps sont le plus à l’aise et le plus efficaces.
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Valérie de Minvielle, psychologue clinicienne
J’ai à cœur d’accompagner sur le chemin de leur juste place les femmes qui, à force de vouloir assurer sur tous les fronts, s’épuisent et font l’inverse de ce qui compte pour elles. En m’appuyant sur vingt ans d’expérience professionnelle en tant que psychologue et sur mon expérience de vie, j’ai mis au point une méthode sur mesure qui vous permet de bâtir une vie conjuguant sens et plaisir. Vous repartirez de chaque séance avec une vision plus claire de vos enjeux et des actions concrètes pour avancer.
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