Cette phrase qui m’a libéré du poids sur mes épaules

Les femmes que je reçois ont souvent conscience d’être ralenties dans leur élan de vie par un poids qu’elles n’identifient pas. Comme elles, vous souffrez peut-être des “casseroles” que vous traînez, parfois sans même en avoir conscience. Elles sont probablement le résultat du poids des blessures passées. Pour ma part, j’aime comparer l’histoire des femmes que je reçois à un sac à dos. Un sac plus ou moins léger, plus ou moins grand, que vous avez la faculté de remplir et de vider au cours de votre vie. Alors comment alléger le sac de votre vie et vous libérer d’un poids qui vous pèse au quotidien ? Parfois une phrase suffit à provoquer un déclic, voyez plutôt.

Identifiez ce qui vous pèse réellement

Les femmes qui font appel à moi lors de mes accompagnements ont souvent un grand besoin de « poser leur sac ». Ce sac devenu trop lourd au fil du temps, qui s’est alourdi sans même qu’elles en aient conscience. La première chose à faire est donc d’identifier ce qui pèse autant sur leurs épaules.

Je pourrai comparer mon travail à celui d’une mère qui soupèserait le sac de sa fille et chercherait à la libérer d’un poids.

« Mais, il est très lourd ce sac ! Qu’est-ce qui pèse autant ? Ah mais c’est ta gourde remplie d’eau « .

De la même façon, avec les femmes qui viennent me voir, je vais chercher les éléments responsables de ce « surpoids ». Avec elles, je tâtonne, j’essaie, je propose. Et finalement, vient le moment où une phrase et une idée les font réagir. Je sais alors que j’ai mis le doigt sur ce fameux « poids en trop ». Ce fût le cas avec Béatrice et Magali qui m’ont toutes deux dit « c’est cette phrase que tu as dite, précisément, qui a allégé le poids que je croyais devoir porter ».

Brisez votre carcan pour vous libérer d’un poids

Pour illustrer ce point, nous allons prendre l’exemple de Béatrice. Lorsqu’elle m’a contacté, elle m’a fait part d’un grand « ras-le-bol ». Une vie qui  l’emprisonnait avec son carcan d’obligations.

Béatrice était alors à une étape charnière de sa vie. Ses enfants étaient tous au collège, et elle me disait avoir « terminé le chapitre enfants ». Et maintenant ? La suite pour elle était floue et source d’angoisse.

D’où vient la surcharge ?

Pour comprendre d’où vient ce poids, j’ai cherché avec Béatrice ce qui pesait le plus dans sa vie. Elle m’a répondu sans détours : « ma mission de mère »

Il s’avère que Béatrice faisait tout pour l’épanouissement de ses enfants. Elle les boostait, invitait des copains pour le plus timide, faisait travailler le moins assidu en classe, jouait avec eux, et tout cela l’épuisait.

Au fil du temps, mon accompagnement a permis à Béatrice de réaliser que seul le bien-être supposé de ses enfants comptait dans son processus de prise de décisions. Un processus dans lequel elle s’oubliait totalement. Le travail a donc consisté à se demander ce qui comptait pour elle. Cela a fini par lui faire prendre conscience qu’elle n’avait pas la responsabilité de tout.

Coupez le cordon

Au fur et à mesure des échanges, nous avons compris que Béatrice se comportait avec ses enfants comme une mère avec son nouveau-né : elle faisait tout pour lui, pensait pour lui, choisissait pour lui. Un comportement vital pour un bébé totalement dépendant, qui ne l’est plus lorsque l’enfant grandit et gagne en autonomie. L’enfant n’a alors plus besoin que ses parents le protègent du monde. Au contraire, il a besoin d’y être confronté, avec ses parents à ses côtés. Marcher à côté d’eux, c’est les aider à réfléchir, à se questionner, et non faire des choix pour eux.

Une semaine après cette séance déterminante, Béatrice m’a écrit pour me dire combien cela lui avait apporté.

« Entendre que le boulot d’éducation, je l’ai déjà fait, et que je n’ai plus le devoir de faire pour eux, mais seulement de les aider à trouver comment faire eux-mêmes (si besoin), a eu un immense impact. Je me suis sentie soulagée d’un grand poids à l’idée que je n’étais pas responsable de tout ».

Laissez votre passé derrière vous pour vous libérer d’un poids

Passons à l’exemple de Magali cette fois-ci. Lors de la première séance, elle était agitée, à bout de souffle, et son débit de parole était ultra-rapide lorsqu’elle me partageait ses angoisses. Angoisse liée à des infections pulmonaires à répétition qui affectaient sa capacité respiratoire et l’inquiétaient beaucoup. Angoisse de chaque soir devoir se confronter à son fils aîné qui refusait d’aller se coucher sans des rituels interminables. Ce qui, bien sûr, générait des conflits dont toute la famille souffrait.

La manifestation du problème

Au fil des échanges, j’ai appris que Magali vivait à cent à l’heure. Elle cumulait plusieurs emplois et s’occupait avec énergie de ses quatre enfants. Un jour que je lui parlais du tourbillon qu’était sa vie, sa voix s’est brisée :

« je tiens, car si je lâche, j’ai peur que tout s’arrête ».

Je me suis alors plongée dans son histoire, à la recherche d’éléments morbides qui pourraient expliquer ces angoisses de mort. Cela m’a appris plusieurs informations clés :

Lorsque Magali était enfant, elle souffrait également d’angoisse le soir venu : « j’ai eu besoin de dormir avec une lumière sur le palier jusqu’à mes quatorze ans. Aujourd’hui encore je n’aime pas dormir, c’est une perte de temps ». J’ai alors creusé en lui demandant : « as-tu vécu des enterrements, des décès, quand tu étais enfant ? », ce à quoi elle a répondu : « oui, il y a eu deux suicides successifs dans la famille de ma mère quand j’étais enfant, mais j’étais petite, on ne nous en a rien dit ».

Le déclic pour vous libérer d’un poids

Les principaux objectifs de Magali étaient de construire une vie de famille plus harmonieuse. Elle souhaitait également se réconcilier avec son corps : « je lui en veux, il me trahit, et en même temps je suis dure avec lui ».

Je lui ai alors parlé de la médecine traditionnelle chinoise qui inspire fortement mon travail quand vient le sujet du corps. Elle semblait très intéressée de savoir que, dans cette médecine ancestrale, l’épuisement des poumons est directement lié à une tristesse profonde. Mais le moment qui l’a réellement bouleversée est lorsque je lui ai expliqué que les tout-petits savent, même ce qu’on ne leur dit pas. Ils perçoivent les changements d’attitude de leurs parents, ils absorbent les émotions des adultes qui gravitent autour d’eux, comme le ferait une éponge. Par conséquent, les drames et conflits que leur famille traverse les imprègnent au plus profond de leur corps.

Magali a alors réussi à articuler entre ses larmes : « ma mère a surmonté ces suicides, mais je ne pensais pas que ça ait pu avoir un impact sur moi.». Entendre nommée cette possibilité que la petite Magali ait tout senti a produit un grand soulagement en elle.  

L’après

Des semaines plus tard, Magali m’a annoncé qu’elle avait finalement pu parler de tout cela avec sa mère. Pour la première fois, cette dernière a accepté de mettre des mots sur ces drames vécus lorsque Magali était bébé. Elle m’a également partagé une très bonne nouvelle : si son fils avait toujours besoin de rituels au coucher, il semblait bien plus apaisé. Ainsi les couchers n’avaient pas provoqué de crise familiale depuis quinze jours. Magali avait donc amorcé sa route, un chemin nécessaire pour absorber toutes les émotions engendrées par ces révélations, et qui lui permet de s’éloigner un peu plus de ses angoisses de mort. De son aveu « ça change toute la perspective ». Un travail qui lui permettra également de parler à ses enfants de son histoire, quand le moment sera venu.

 

Le point commun entre ces deux histoires, c’est le soulagement qui leur a permis de se libérer d’un poids. En effet, Béatrice comme Magali se sont senties soulagées du poids de la responsabilité et de la culpabilité. La première s’est délestée d’un rôle qui n’était plus le sien, quant à la seconde, elle s’est allégée des non-dits et d’émotions qui appartenaient à d’autres. Désormais chacune apprécie la vie et marche d’un pas plus léger, comme si leur sac n’était plus qu’un baluchon contenant pour chacune son essentiel. 

OFFERT

5 jours pour arrêter la spirale infernale

CRIS SUR LES ENFANTS – SENTIMENT DE CULPABILITÉ – PERTE DE CONFIANCE EN VOUS

Recevez un email quotidien pendant 5 jours

lire mes articles

écouter mes podcasts

regarder mes vidéos

parler amour et sexualité avec vos enfants

A PARTAGER

Valérie de Minvielle, psychologue clinicienne et créatrice de Ma Juste Place

Valérie de Minvielle, psychologue clinicienne

J’ai à cœur d’accompagner sur le chemin de leur juste place les femmes qui, à force de vouloir assurer sur tous les fronts, s’épuisent et font l’inverse de ce qui compte pour elles. En m’appuyant sur vingt ans d’expérience professionnelle en tant que psychologue et sur mon expérience de vie, j’ai mis au point une méthode sur mesure qui vous permet de bâtir une vie conjuguant sens et plaisir. Vous repartirez de chaque séance avec une vision plus claire de vos enjeux et des actions concrètes pour avancer.

En savoir plus