La répartition des tâches : comment s’y prendre ?

Incompréhension, déceptions, disputes : c’est aussi un sujet de discorde douloureux entre leur mari et elle.

Le partage des tâches dans la famille est un sujet qui revient souvent dans le travail que je fais avec les wonder-women épuisées. Qu’elles travaillent ou pas, les wonder-women disent toutes combien cette partie-là de la vie de famille leur pèse.

Muriel dit : « Je m’occupe de tout, je suis la seule à savoir où est rangée la moutarde et s’il y a du scotch dans la maison, ce n’est pas normal ».

Anne explose : « Mon mari laisse traîner ses tasses de café partout, et ça m’exaspère d’avoir à les ranger, et ça m’exaspère encore plus qu’il ne comprenne pas cela ».

Isabelle se désespère : « Quand je rentre de trois jours de déplacement professionnel, le panier de lessive est plein, mon mari a zappé le bain des enfants, et le frigo est vide ».

Inès assène : « mon mari ? c’est le troisième enfant de la famille ».

Ces petites tâches qui servent à faire fonctionner le système familial ont ce triple inconvénient d’être quotidiennes, ingrates à force d’être répétées, et presque invisibles. La grande majorité des femmes que j’accompagne s’accorde à dire que ces tâches sont encore trop mal réparties dans le couple.

Ce qui a tendance, chez celles-là, à créer des incompréhensions, des tensions, des disputes entre leur mari et elle. Voire à pourrir carrément leur relation.

Certaines femmes aiment la partie qui consiste à habiller leurs enfants. Et détestent réparer le lave-vaisselle.

D’autres vont être fière de savoir déboucher elles-mêmes les canalisations, mais souffrir sur toutes les tâches organisationnelles.

Hommes ou femmes, nous avons tous nos préférences, nos idées-toutes-faites, nos dégoûts et nos fiertés!

En matière de tâches du quotidien comme pour tout le reste. Elles viennent de notre éducation souvent, de nos représentations mentales, toujours.

Pourquoi pas parler avec votre mari de ces représentations que vous avez ?

Le père de Viviane adorait bricoler. Que ce soit changer le joint d’un robinet ou démonter un radiateur pour le réparer, il bricolait tous les week-ends.

Viviane a grandi avec cette image d’un père qui savait réparer toute la maison, jouets compris, en s’amusant. Plus tard, Viviane s’est mariée. Son mari, non seulement n’aime pas du tout bricoler, mais en plus a grandi avec des parents qui déléguaient toute cette partie-là à une personne qu’ils payaient pour officier.

Sans le lui avoir jamais dit, Viviane a longtemps considéré que c’était à son mari et non à elle de trouver d’où venait la fuite d’eau, de changer les ampoules, d’installer les tableaux au mur, de réparer la serrure rouillée. Pendant que lui, ne se sentant absolument pas responsable de cette partie-là de la vie de famille, ne s’en ai jamais occupé, et vivait les demandes répétées de son épouse comme un véritable harcèlement.

Viviane et son mari ont compris ce qui provoquait ces désaccords permanents le jour où ils ont discuté de leur éducation respective et compris qu’ils avaient des représentations opposées sur ce sujet-là.

N’est-il pas plus facile d’agir quand on a compris ce sur quoi nous butons chacun ?

Je conseille souvent aux femmes que j’accompagne de commencer par UNE CHOSE SIMPLE : établir une liste écrite de tout ce que vous avez fait cette semaine:

  • Réserver un billet de train pour vos enfants pour les prochaines vacances,
  • répondre à une invitation pour la petite dernière,
  • identifier le trou par lequel les fourmis ont bien pu pénétrer dans la cuisine,
  • trouver une façon de mettre fin à leur exode,
  • trouver du carton pour fabriquer le déguisement de carnaval,
  • prendre un RDV de médecin pour la petite qui tousse depuis une semaine,
  • trouver un cadeau pour l’anniversaire du grand le mois prochain,
  • aller dare-dare acheter des chaussures à votre aîné qui a pris deux tailles en un mois,
  • faire les courses pour le dîner de demain soir,
  • faire une lessive de draps avant l’arrivée de votre belle-mère pour pouvoir la loger…

Une fois ce travail fait, beaucoup d’entre elles me disent déjà se sentir ragaillardies de voir ainsi l’étendue du travail qu’elles accomplissent chaque jour.

Première prise de conscience. Matière à se féliciter.

La deuxième étape…

…consiste à montrer cette liste à votre mari, non pas dans un esprit amer, mais avec l’intention d’arriver à un consensus.

Voici la liste de ce que j’ai fait cette semaine pour nous tous. En ce moment, il y en a trop, je me sens débordée.

J’aimerais que nous revoyions la répartition de ces tâches. Dans cette liste par exemple, verrais-tu des choses que tu serais prêt à prendre en charge ? ».

Certaines femmes associent aussi leurs enfants. L’idée n’est pas de « refiler ce qu’on n’aime pas » aux autres, mais bien de repenser la répartition des tâches en fonction de ce que chacun se sent capable d’assumer.

Corinne, une des femmes que j’accompagne, se désole :

« oui, j’essaie cette solution. Mais je suis tellement atteinte de perfectionnisme que j’ai un radar qui repère tout de suite ce qui a été mal fait ou pas fait le soir quand je rentre. Et ça me met en pétard. C’est plus rapide si c’est moi qui le fais finalement. »

Oui, la clé du succès de cette méthode est bien, une fois les tâches nouvellement réparties, de laisser faire chacun à SA façon.

Votre mari fait une machine quand le panier à linge est plein à craquer (trop plein pour vous ?): C’est sa façon de faire. Et c’est le seul moyen, pour vous, de vous délester de cette charge qui pèse souvent trop lourd.

J’ai conseillé à Corinne de reprogrammer son cerveau en s’entraînant, le soir, au lieu de noter ce qui a été mal fait, à repérer ce qui a été fait. Et à le dire tout haut.

L’ambiance familiale en a été significativement allégée.

Et son humeur également. La place est faite aux échanges, aux loisirs ensemble, aux soirées détendues, à l’improvisation bien reçue.

Prête à essayer ?

Article écrit par Valérie de Minvielle pour le site fabuleuses au foyer

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Valérie de Minvielle, psychologue clinicienne et créatrice de Ma Juste Place

Valérie de Minvielle, psychologue clinicienne

J’ai à cœur d’accompagner sur le chemin de leur juste place les femmes qui, à force de vouloir assurer sur tous les fronts, s’épuisent et font l’inverse de ce qui compte pour elles. En m’appuyant sur vingt ans d’expérience professionnelle en tant que psychologue et sur mon expérience de vie, j’ai mis au point une méthode sur mesure qui vous permet de bâtir une vie conjuguant sens et plaisir. Vous repartirez de chaque séance avec une vision plus claire de vos enjeux et des actions concrètes pour avancer.

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