Être ou ne pas être accompagnée ?

Un article écrit par Claire de St-Lager

Sessions en développement personnel, parcours de guérison, formation à l’intelligence émotionnelle, thérapies corporelles, thérapies comportementales, séjours de yoga, retraites spirituelles, jeûnes, mono-diètes, coachings professionnels, life coaching, psychothérapie, psycho-analyse… les propositions pour améliorer votre vie pleuvent.

La multiplication des propositions, des formules (accompagnements individuels, formations collectives et individuelles, en présentiel ou en virtuel…), des outils (CNV, PNL, Ennéagramme, gestalt…etc.), des professionnels de l’accompagnement (psychologues, thérapeutes, coachs, conseillers conjugaux et familiaux, formateurs…) donnent aisément le tournis ou le sentiment que c’est une mode et que somme toute cela passera ! Alors à quoi bon y céder ?

Mais si les propositions pleuvent c’est aussi parce qu’elles répondent à un besoin actuel, à une quête de sens, d’équilibre et de relation, pour faire face aux grands bouleversements de nos modes de vie depuis plusieurs décennies.

Si vous vous interrogez sur la pertinence d’une telle démarche, voici quelques pistes pour mieux discerner.

1 – Faire face aux bouleversements actuels

Les liens sociaux autrefois très resserrés en famille, villages, quartiers sont aujourd’hui très éclatés. Le « grand tout connecté » donne l’illusion d’être en lien mais sans la qualité de la relation et la proximité ne serait-ce que géographique (ami, famille…) face à une difficulté.

Le temps aussi est éclaté, éclaté par la forme qu’a pris la vie professionnelle (autrefois l’on travaillait à proximité de son lieu d’habitation : à la ferme, à la boutique…), par une certaine rupture avec notre rythme biologique (les horaires ne fluctuent pas en fonction des saisons, ou de notre état de santé), par les sollicitations permanentes de nos smartphones.

Quant au sens de la vie, quand il n’est plus dicté par des conventions sociales, des normes ou une religion instituée, il se présente à nous de façon sous-jacente par l’angoisse ou le doute. Quand la survie (santé, nourriture…) n’est plus en question – comme c’est plutôt le cas en Occident – c’est la finalité de la vie qui est interrogée.

Au-delà d’une mode narcissique, d’une quête de soi égotique, l’accompagnement est une réponse à notre soif profonde de bonheur, d’une vie féconde et pleine de sens.

2 – Ai-je vraiment besoin d’aide ?

Nous traversons tous des périodes de ruptures, de deuils, de bouleversements, d’épuisement, de lassitude, de dépression. Si la déprime ou la fatigue peuvent être passagères, la dépression et l’épuisement s’enlisent souvent. Quant aux ruptures sous toutes ses formes (un déménagement, un deuil, une séparation, un échec…) elles ne nous laissent jamais indemnes, arrachant un peu de notre « peau psychique » au passage telles des déchirures qui ne suivent jamais une ligne claire et mettent tant de temps à cicatriser. C’est souvent la multiplication des petites et moyennes ruptures affrontées dans l’immédiat mais jamais pansées en profondeur qui peuvent conduire à la dépression profonde.

Ainsi c’est parfois un événement anodin ou une fatigue durable, qui peuvent nous conduire à demander de l’aide plus qu’un événement tragique. Mais cet événement vient percuter un fonctionnement personnel qui n’est plus source de vie.

3 – Dépasser nos freins et oser demander de l’aide

« Au fond je suis sûre que je trouverai la solution par moi-même », « mettre autant d’argent dans cela ce n’est pas raisonnable », « être aidée c’est montrer de la faiblesse », « ce n’est pas le moment », « je peux encore tenir », « c’est égoïste de s’occuper de soi », « j’ai mon mari, ma famille, mes amis pour m’écouter » ou plus subtil « l’aide du Ciel c’est suffisant »… Nos objections sont nombreuses, nos petites voix intérieures repoussent la demande d’aide. Et pour peu que l’on ait croisé des boulimiques du développement personnel pas tout à fait ajustés, l’on peut être allergique à toutes les propositions.

Nos objections sont souvent liées à la peur : peur de se tromper, de perdre du temps, de mettre le doigt sur des choses trop douloureuses, peur qu’il n’y ait pas de solution, peur du regard des autres. Certaines ont trait à la culpabilité (« je risque de peser financièrement », « au fond j’ai quand même tout pour être heureuse ») ou à la comparaison avec d’autres.

C’est vrai que demander de l’aide, être accompagnée c’est parfois renoncer à cette image idéale de nous-mêmes (la femme forte, la femme généreuse, la femme altruiste, la femme qui réussit…). Mais si nous nous posons la question c’est que bien souvent cette image est déjà en train de se fendiller. Et c’est tant mieux ! Car il y a des images de nous-mêmes, des fonctionnements qui a la longue sont mortifères.

« J’ai senti combien j’allais en crever d’être en permanence une source de vie pour les autres » ai-je déjà jeté une fois à ma psychologue en entretien ! Et cela n’enlève rien à la qualité que j’ai à donner, conseiller, aider, transmettre, révéler… cela venait ré-interroger la joie que j’avais à le faire ! Quand il n’y a plus de joie c’est un signal.

Comment retrouver la liberté et la sécurité qui préside à la générosité ? Comment me donner sans être dévorée ? Comment croire en mes talents sans me mettre des objectifs intenables ? C’est avant tout à toutes ces questions que l’accompagnement peut répondre. Il est un espace, un temps hors du temps pour nous remettre dans un sillon de vie !

Bien sûr famille et amis peuvent être ressource, mais nous pouvons aussi énormément peser sur eux, nous pouvons aussi ne pas oser tout livrer par peur de blesser, ou être blessée par des projections ou des attentes. L’accompagnement, la thérapie, les sessions offrent un espace d’écoute inconditionnelle pour lequel nous n’avons aucun compte à rendre ! Le cadre et le prix fixant la règle.

Alors certes faire une session, suivre une formation, être accompagnée c’est un coût financier et un investissement en temps. Mais cet investissement porte des fruits sur le long terme, et évite les compensations à notre mal-être (addiction au shopping, aux médicaments, à l’alcool…etc.) insidieuses et beaucoup plus destructrices. Par ailleurs retrouver un équilibre et un élan vital c’est une démarche qui rejaillira de façon positive sur ceux qui nous entourent et nous aiment.

4 – Comment savoir ce qu’il me faut ?

Au milieu de la pléthore de propositions et d’outils, difficile de s’y retrouver ! Je dirai qu’il faut savoir se laisser guider par son intuition.

J’accompagne les femmes de façon privilégiée – à travers les Sessions Isha pour retrouver l’unité et rayonner ou le cycle Leikha qui met plus l’accent sur la dimension professionnelle – et l’on me demande souvent ce que je pense des autres propositions pour les femmes ?

La plupart du temps – quand je connais et apprécie les professionnels qui les proposent – j’en pense du bien. Chacun, chacune apporte une touche, une sensibilité, une approche singulière. Et il est important qu’il y ait un spectre de propositions large afin qu’il n’y ait pas de « vérité absolue » sur tel ou tel sujet. Parce que l’accompagnement est avant tout affaire de relation plus que d’outils ou de pratique.

L’on peut être attiré par tel ou tel outil, mais c’est souvent la personne qui l’exerce et le cadre dans lequel il est exercé qui le rendent pertinent.

Les bonnes questions à se poser sont donc : est-ce que je me sens à l’aise avec l’esprit de l’accompagnement (ou de la formation ou session) et avec le cadre ? Est-ce que je me sens rejointe par la personne qui le propose. Est-ce que je m’y sens libre ? Est-ce que je sens que c’est respectueux de celle que je suis, de mes frontières, de mes valeurs ?

Les modalités ensuite (accompagnement sur le long terme, thérapie brève, session ou formation…) dépendent de notre besoin du moment. Ai-je besoin de prendre un temps de respiration, de recul, d’approfondissement ? La session ou formation pourra y répondre ! Ou ai-je besoin d’un espace d’échange sur la durée ? L’accompagnement personnel y répondra mieux.

Que ce soit dans le cadre d’une formation ou d’un accompagnement, l’on dit souvent que 75% du travail est fait lorsque l’on a pris nos dispositions (dégagé le temps nécessaire) et que l’on a réglé financièrement. Car le résultat dépend de notre investissement. Le professionnel n’est pas un magicien, il agit comme un miroir face à nos questions, il ouvre des pistes. Le reste dépend de nous !

Pour mieux choisir interrogez les personnes qui vous entourent et que vous voyez s’épanouir suite à un accompagnement. Les retours d’expérience sont précieux. Puis faîtes-vous confiance !

Choisir la vie n’est pas une mode c’est une nécessité !

Claire de St Lager


Qui est Claire de St Lager ?

Claire de St Lager, auteur de « La Voie de l’Amoureuse : libérer le féminin, désir, intériorité, alliance » (Artège) a fondé Isha formation.

Elle propose des formations et un accompagnement pour faire rayonner les femmes (Session Isha, cycle Leikha…etc.) et des outils pédagogiques pour transmettre le féminin (Graine de Femme).

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Valérie de Minvielle, psychologue clinicienne et créatrice de Ma Juste Place

Valérie de Minvielle, psychologue clinicienne

J’ai à cœur d’accompagner sur le chemin de leur juste place les femmes qui, à force de vouloir assurer sur tous les fronts, s’épuisent et font l’inverse de ce qui compte pour elles. En m’appuyant sur vingt ans d’expérience professionnelle en tant que psychologue et sur mon expérience de vie, j’ai mis au point une méthode sur mesure qui vous permet de bâtir une vie conjuguant sens et plaisir. Vous repartirez de chaque séance avec une vision plus claire de vos enjeux et des actions concrètes pour avancer.

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