Se désencombrer, du sol au cerveau

Désencombrer son environnement contribue grandement à désencombrer son cerveau. Je vous donne tous les conseils pour y parvenir !

 

Nous vivons une ère de boulimie matérielle, amplifiée à partir de la deuxième guerre et qui a explosé depuis 20 ans.

 

J’ai été particulièrement frappée, quand je suis devenue mère, par la découverte du marché de la puériculture. Moi qui m’étais contentée de mettre une serviette de toilette sur une commode pour y changer mon petit après un bain donné dans une bassine d’eau chaude, j’ai été ébahie de voir le nombre de modèles différents de tables à langer, de baignoires pour bébés à installer dans les baignoires pour adultes, de promotions sur du matériel de cuisine spécial bébé, de chaises à crans et de lits à taille évolutive. J’y allais pour chercher une poussette et en suis ressortie avec le tournis tant on m’avait présenté de choix en la matière.

 

Le résultat ?

 

L’encombrement de nos maisons.

Lorsque je cherche avec les femmes que j’accompagne ce qui plombe leur emploi du temps, une activité revient chez toutes, comme étant particulièrement chronophage : le rangement.

 

C’est devenu encore plus fort avec l’avènement d’internet qui nous offre une foule de nouvelles occasions d’acheter du matériel en un clic, qui nous sera livré rapidement, et à domicile.

 

Mais ce qu’internet et les réseaux sociaux apportent à nos vies, c’est aussi un encombrement de nos agendas et de notre cerveau.

 

Les réseaux sociaux et l’intégration des appareils photos aux téléphones mobiles nous rendent toutes metteurs en scène de nos vies, nous nous sommes presque tous mis à publier des éléments de notre vie privée sur les réseaux. Internet nous donne accès à un champ infini de connaissances, informations, loisirs, occasions d’apprendre.

C’est également un magnifique outil pour ceux et celles qui défendent des causes qui leur sont chères. Mais pour la grande majorité d’entre nous, internet et les réseaux sociaux engendrent des troubles. Je ne parle pas ici de questions de dépendance ni de dépression que peut engendrer une sur-consommation de réseaux sociaux, mais d’un encombrement d’un autre type : suivre 1598 “amis” sur les réseaux peut occuper nos soirées entières, être exposé aux déclarations tonitruantes des uns et des autres, ou aux photos de vacances parfaites d’un ami que l’on croyait pourtant au fond du trou, peut attiser un agacement, une jalousie, des déceptions, bref, singulièrement complexifier nos relations autant que plomber nos agendas.

 

Je ne suis pas en train de plaider pour que nous adoptions tous une vie d’ermite, non. Je pense qu’un des enjeux de notre temps est, pour chacun d’entre nous qui vivons accrochés à nos smartphones, d’apprendre à se rebrancher à l’essentiel dans chacune des facette de notre vie.

 

S’attacher à l’essentiel dans la vie matérielle

 

S’attacher à l’essentiel ne veut pas dire d’être entouré de choses moches, ni de se priver de plaisir et de jeter tous ses bibelots. Je fais une différence entre le minimalisme, qui consiste à ne vivre qu’avec le minimum utile, c’est-à-dire à ne vivre qu’avec les objets dont on se sert au quotidien.

 

Par exemple, j’utilise depuis 20 ans le même service de vaisselle avec les enfants petits comme avec les amis que je reçois le soir. C’est un service que je trouve beau, et qui est solide. Il est dépareillé bien sûr, car en 20 ans il y a eu de la casse, mais je choisis toujours une matière solide et la couleur blanche pour garder une unité.

 

Je ne parle pas ici du cas de ceux qui aiment garder toutes leurs affaires, et dont le bureau ressemble à une montagne de gadgets, objets variés en état de marche ou pas. Pour eux, s’entourer de matériel à ce point peut être le signe d’un besoin de sécurité affective.

 

La recherche de l’essentiel

 

La recherche de l’essentiel a pour moi comme principal intérêt un intérêt d’écologie intérieure, au sens de santé.

 

Qui pourrait commencer par prendre conscience de vos véritables besoins.

Sur le plan vestimentaire, par exemple, avez vous déjà fait le test du nombre de vêtement que vous portez par rapport au nombre de vêtements que vous gardez “au cas où” (vous perdriez ces 3 kg de trop, au cas où Bidule refasse une fête déguisée sur le thème de l’espace, etc..) ?

 

Si vous entriez dans chaque pièce de votre habitation en vous demandant : dans cette pièce, de quoi ai-je véritablement besoin ? Y a-t-il des bibelots que je garde alors que je ne les aime pas, mais parce que la tante Martine me les a offerts ? Dans la cuisine, fais-je usage de tous les robots et ustensiles électriques qui sont dans mes placards ?

 

Dans les magasins, est-ce que j’ai tendance à acheter souvent ? Qu’est-ce que j’achète le plus ? Est-ce que je me pose la question du besoin qui me pousse à acheter ?

 

S’attacher à l’essentiel dans sa vie matérielle offre assurément un gain de temps : je passe moins de temps à choisir au moment de l’achat, moins de temps dans les magasins, moins de temps à ranger chez moi les choses que j’ai achetées; et un gain financier dans la plupart des cas.

 

Les répercussions psychiques du désencombrement matériel

 

Plus intéressant encore, le désencombrement matériel peut avoir des répercussions psychiques.

 

Objets inutiles, livres raidis par la poussière, linge moisi retrouvé au fond d’un placard : n’est-ce pas une absence de vie que portent ces oubliés de nos habitations ?

 

Se débarrasser de nos objets “morts” peut avoir un effet significatif. Certains, en laissant aller des objets les reliant au passé vont se sentir libérés d’un attachement qui les empêchait d’avancer avec leurs propres projets. Et retrouver le chemin de leur juste place.

 

D’autres, à propos de ce plateau en argent qu’ils n’ont jamais aimé mais qu’ils gardent par loyauté à la tante qui leur avait offert il y a 20 ans, vont mettre à jour ce sentiment de culpabilité qui les pousse à vivre avec cet objet mal-aimé. Et faire le choix de s’en débarrasser. Du plateau ? En tout cas du sentiment de culpabilité à envisager de le faire. Et à coup sûr de l’idée qu’aucune affection ne serait plus possible entre la tante et eux s’ils venaient à vendre le fameux plateau.

 

Et en allant plus loin, pourquoi pas procéder à un désencombrement dans notre mode de vie ?

 

S’attacher à l’essentiel dans notre mode de vie

 

S’attacher à l’essentiel dans le mode de vie, ce serait questionner tout ce qui entrave l’élan vital dans nos habitudes de vie et dans nos relations, en se posant deux questions :

 

Que fais-je entrer en moi ?

 

Il est question d’alimentation, mais pas seulement pour équilibrer les apports de nutriments et de vitamines nécessaires à notre santé. Je pense bien sûr à tout ce dont nous nous alimentons : les infos que nous choisissons d’écouter, la façon dont nous nourrissons notre vie intellectuelle, les comptes instagram que nous regardons le plus, ce que j’appelle les phrases assassines (je suis trop nulle, j’ai encore crié etc..), ou encore le temps que nous nous octroyons à nous-mêmes et ce que nous en faisons.

 

Je me souviens d’une femme qui se désespérait d’être exposée aux articles annonçant l’apocalypse dont une de ses soeurs arrosait le groupe whatsapp de la famille : “je ne veux pas absorber sa peur ! Comment changer le monde si on se goinfre de drames ?” me disait-elle.

 

Il est aussi question de ce que je fais entrer dans mon agenda. Comme nos placards, nos agendas et nos cerveaux sont surchargés. Pour les femmes que je reçois dans mon cabinet de psychologue, la raison tient souvent à cette phrase : “comment mettre des priorités quand tout est prioritaire ?”. Désencombrer son agenda, c’est accepter que tout ne puisse pas être réalisé entièrement et dans l’immédiat. Pour cela, je les invite à se constituer une sorte de filtre qui va leur permettre de décider de dire “oui” ou “non” à telle nouvelle proposition, ou à tel engagement. Ce filtre est composé principalement de ce qu’elles connaissent de leurs besoins et valeurs, ainsi que de leur système relationnel : “ai-je tendance à dire “oui” à tout pour me sentir utile, importante, aimée ?”.

A ce propos, vous pouvez aller écouter cette vidéo tournée après une séance avec une jeune femme qui me disait : « halte au trop plein, je ne vais pas pouvoir tout faire !« 

Comment j’aménage ce qui est déjà en moi ?

 

De quelles idées toutes faites ai-je hérité et qui m’encombrent l’esprit ? Entretiens-je des relations qui me sont toxiques ? Quel tri puis-je opérer dans mes interactions ? Que puis-je réajuster de mes exigences avec mes enfants ? Quels sont les recoins poussiéreux de mon âme et de mon corps ?

 

Quand je demande aux femmes que j’accompagne de dessiner l’atlas de leur corps, nombreuses sont celles qui identifient des lieux de leur corps qu’elles reconnaissent négliger. ça peut être le sexe, les fesses, les pieds, les cheveux. Ce sont souvent des parties d’elles qui ont été blessées, ou qu’elles n’aiment pas.

 

Désencombrer sa vie, c’est aussi s’atteler à une forme de réparation de ce qui a été abîmé en moi. Je peux apprendre à dire non au lieu de laisser les autres envahir mon espace intérieur, c’est apprendre à exprimer et à m’offrir ce dont j’ai besoin au lieu de remettre mon bonheur dans les mains de mon entourage, de mes parents, des politiques etc..

 

Quelles vieilles blessures continuent de m’empoisonner l’existence ? Dans quelles rancunes suis-je enfermée ? Et si j’apprenais … à pardonner ? A ceux qui m’ont fait du mal, oui. Et surtout à moi-même, pour toute la colère que je garde en moi, ou pour ne pas m’être défendue, ou ne pas avoir soigné ces blessures plus tôt ?

 

Qu’est-ce que je vis en ce moment et qui va à l’encontre de mes valeurs ?

 

De quoi puis-je désencombrer mon agenda ? Parmi mes engagements professionnels ou associatifs ? Que puis-je retirer à mes journées trop chargées ? Qu’est-ce qui affecte mon attention, plombe mon énergie ? Qu’est-ce que je fais trop ? Et que ne fais-je pas assez au quotidien ?

 

Désencombrer son habitation, procéder à un “nettoyage” dans ses engagements, incluant une “douche du coeur” selon l’expression d’Olivier Clerc qui décrit ainsi l’effet du pardon, va contribuer encore mieux à libérer de l’espace en vous, à faire place aux projets, à la joie, à la vie !

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Valérie de Minvielle, psychologue clinicienne et créatrice de Ma Juste Place

Valérie de Minvielle, psychologue clinicienne

J’ai à cœur d’accompagner sur le chemin de leur juste place les femmes qui, à force de vouloir assurer sur tous les fronts, s’épuisent et font l’inverse de ce qui compte pour elles. En m’appuyant sur vingt ans d’expérience professionnelle en tant que psychologue et sur mon expérience de vie, j’ai mis au point une méthode sur mesure qui vous permet de bâtir une vie conjuguant sens et plaisir. Vous repartirez de chaque séance avec une vision plus claire de vos enjeux et des actions concrètes pour avancer.

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